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Le blog qu'il ne faut surtout surtout surtout pas lire - Page 31

  • Le Voyage en Argentique

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    Je viens de finir un livre extraordinaire : "Le Voyage en Argentique", de Christine Spadaccini.
    L'histoire est simple : l'héroïne emménage dans la maison de sa grand-mère, qui vient, elle, d'entrer en maison de retraite à cause de son alzheimer. Alors que M'amie perd la mémoire, sa petite fille tente de faire revivre les souvenirs à travers les photos qu'elle découvre, éparses, dans
    la maison.
    Le récit est beau et tendre, a la douce odeur des madeleines de Proust sans jamais tomber dans la niaiserie ou la complaisance. La plume de Christine fredonne, aérienne et fluide. Les phrases chantent cet hymne à la vie et à l'amour. Des photos passé-présent subliment le tout. 
    L'auteur  y évoque avec pudeur et humour sa passion pour les livres et son envie d'être écrivain.

    Le voyage en Argentique est la plus belle excursion littéraire que j'ai faite depuis longtemps, même si ce n'était que dans le champ d'à côté. Il est publié par les éditions Laura Mare, coûte 17 euros, et peut se commander là : http://editions.lauramare.com/

  • A la rencontre des cygnes

    J'avais un peu le trac en ouvrant "A la rencontre des cygnes", d'Aurélien loncke (collection Médium de l'Ecole des Loisirs). J'avais passé deux journées si agréables avec l'auteur au salon du livre de Saint Quentin ! Je savais bien qu'il ne me décevrait pas, mais j'avais peur de le chercher dans chaque tournure de page, derrière chaque point de suspension (Aurélien est un garçon... plus silencieux que moi !)

    Dès les premièrs pages, mes craintes se sont envolées. J'ai oublié Aurélien, je n'ai gardé en tête peut-être que les notes douces de sa voix, qui m'emmenaient dans la vie de Timothée. Une vie brisée par la mort de son frère jumeau, Amblin. Brisée comme la glace de ce lac qui s'est lentement fendue sous le patin de son frère. Après, il ne reste que le vide, le chagrin qui refuse de se dire et cette obligation terrible de vivre. Pour supporter ce monde sans Amblin, Timothée voyage dans ses souvenirs, redonne vie à ce frère si charismatique. Avant d'accepter de retrouver, dans d'autres yeux, la flamme éteinte par la glace.

    Pas de rebondissements incroyables, pas de miracles, pas de grandes eaux dans ce texte. Il n'en a pas besoin. Aurélien Loncke nous montre qu'on peut prendre le temps de regarder, de penser, de contempler, sans jamais ennuyer son lecteur. C'est vrai qu'il trempe sa plume dans sa palette de couleurs et que chaque chapitre est un tableau. Ou plus.

    Il a l'élégance de ne pas tout dire non plus, laissant le lecteur délicieusement sur sa "fin". Peut-on savoir ce qu'Amblin fera vraiment de sa vie de fils tragiquement unique ? Ses parents s'en remettront-ils un jour ? Ce n'est pas au livre de nous le dire. Mais le dernier chapitre, particulièrement touchant, nous offre un envol vers un ciel plus clément.

  • Salon du Livre de Saint Quentin

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    Un jour, Stéphane Hun, de la librairie Page d'Encre à Amiens (si, vous avez bien compris, c'est une adresse que je vous recommande chaudement) m'a appelée pour me demander si j'acceptais de participer au salon du livre de Saint Quentin en mai 2010.

    Il ne m'a pas dit que j'y sympathiserais avec Aurélien Loncke, auteur jeunesse à la plume si fine. Il a passé sous silence les bonnes soirées avec tous ces auteurs-baroudeurs qui me transmettraient avec plaisir toutes les ficelles du métier, me boosteraient pour continuer et me repasseraient même quelques bonnes adresses (merci les gars !). Il a juste effleuré le sujet des interventions dans les écoles, où je devais croiser des petits bonhommes dignes d'être les héros de mes prochains romans (Jordan, je ne t'oublie pas !). Il a souligné l'énergie développée par le service culturel de la ville de Saint-Quentin pour l'organisation de cette fête, mais n'a pas évoqué la délicatesse et l'attention avec laquelle il soignait les auteurs qu'il invitait sur son stand.

    Mais il y avait un tel enthousiasme dans sa voix quand il parlait, de cette rencontre et des livres, que j'ai dit oui.

    Stéphane, rappelle quand tu veux, je dirai oui !

    Photo : Deux jours de signature à côté d'Aurélien, je n'ai pas vu le temps passer.

  • Les Zapataux gagnants !

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    force, ça pourrait faire crâneuse, non ? Sauf que cette fois, je suis très heureuse et fière de vous annoncer que c'est "Sauve qui peut !" qui a remporté le prix Graines de Lecteurs 2010 de l'agglomération de Pau.
    Je suis très attachée (eh ouais, ça paraît bizarre :) ) aux Zapataux, les jeunes héros de ce livre, et très heureusue en plus d'aller découvrir cette ville que je ne connais pas en juin prochain.

  • Le Prix des Drôles et des Drôlesse

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    Vous connaissez le proverbe : on lave son linge sale en famille ? Je suis partie pour Saujon mercredi dernier avec dans ma valise un tube de crème qui a eu la bonne idée de se renverser et de se répandre sur mes chemises et mes T-shirts. J’ai découvert la catastrophe en arrivant à l’hôtel. Panique à bord ! Heureusement, Carine, la très sympathique employée du service culturel qui était venue m’accueillir, avait insisté pour me laisser sa carte de visite. « Au cas où », avait-elle précisé. Le « cahou » ne s’est pas fait attendre. Carine est revenue tout de suite, parce que je me suis sentie suffisamment à l’aise pour la déranger…

    Dès le premier soir, je lavais mon linge dans cette famille qui m’a adoptée pendant 4 jours. Une famille de « drôles et de drôlesse », du même nom que le salon qui me recevait. Pendant deux jours, j’ai rencontré des enfants, nous avons échangé sur mes livres : ceux qui étaient publiés, ceux qui étaient écrits, et ceux qui étaient imaginés. Avec les élèves de sixième de Saint-Palais, nous avons même choisi le prénom de la future méchante. Il faudra vous méfiez d’Angèle.

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    Samedi, les enfants m’ont remis le prix spécial des drôles et des drôlesses 2010 pour le livre qu’il ne faut surtout surtout surtout pas lire. Une fois encore, j’ai eu la gorge serrée te les larmes aux yeux. Non, je ne suis pas lassée des félicitations que reçoit encore mon aîné.

    Je rentre avec en tête beaucoup d’images de ce voyage. Celle d’un sympathique ex-baba cool, Roland Tardy, conteur et chef d’orchestre de cette joyeuse manifestation. Celle d’une balade au bord de la Seudre, un peu avant minuit, en compagnie d’Amélie, Laurent et Sergei, qui en trois soirées m’en ont appris sur le métier d’auteur bien plus que j’avais pu en découvrir en trois ans. Je rentre, grâce à eux tous, avec dans le bout des doigts, une irrésistible envie de titiller le clavier.