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La vré histoire de la classe de madame Pafo

Ce billet raconte comment j'ai été harcelée.

Et comment ça m'a porté chance.

Je n'écris pas de livres de niveau première lecture, je ne sais pas le faire, j'aime trop jouer avec les mots, je ne saurais pas m'adapter aux lecteurs en apprentissage.

Je le sais, parce que j'ai essayé et ça n'a pas fonctionné.

J'avais à l'époque donné mes textes à lire à Maya Saenz, super responsable d'édition (et bonne fée de mon Anatole Bristol), à l'époque en poste chez Auzou. Maya m'avait confirmé que les histoires étaient chouettes mais l'écriture inadaptée.

Pas grave, je suis retournée à mes CM enquêteurs et mes ados boutonneux et amoureux ! 

Puis j'ai rencontré Stéphanie Fau, maîtresse en CP/CE1. Je participais à un salon à Carpentras.

J'ai tout raconté ici :

http://sophielaroche.hautetfort.com/archive/2016/05/18/carpentras-jour-et-nuit.html

Entre Stéphanie et moi, ça a collé, et nous sommes restées en contact. Une jolie copinerie complice s'est développée.

Et pourtant, je tiens à le dire, j'ai été littéralement harcelée ! Stéphanie voulait à tout prix que j'écrive des premières lectures.

J'ai dit "non". J'ai dit "jamais". J'ai dit  :"T'es sourde ou quoi ?" (Non je ne l'ai pas dit, je joue la dure.)

Mais Stéphanie a de vraies convictions, un accent chantant, une voix souriante et des arguments. En plus, elle commence toutes ses conversations par "Hé coucou !". Alors j'ai réfléchi. J'ai contacté Maya et je lui ai demandé si ces histoires étaient vraiment bonnes et juste pas adaptées, elle m'a dit oui.

J'ai décidé de me lancer avec Stéphanie, nous avons imaginé, rêvé, travaillé, rigolé aussi ce concept de livre complètement estampillé "plaisir et partage dès le début de la lecture" (AOC).

Oui, nous rigolons des livres, je vous le confirme.

J'ai demandé à Maya si elle voulait bien effectuer un travail éditorial sur nos textes et nous aider à trouver une maison d'édition. Elle a dit oui (Des fois elle dit non quand même, je ne voudrais pas lui créer une réputation.)

Stéphanie et moi avons écrit au téléphone (si !), mot à mot (si si!), les deux premières histoires. Nous sommes devenues parfaitement bilingues français-niveau.

Nous sommes capables d'écrire une allocution complète pour Emmanuel Macron (et de la transcrire sans fautes) en utilisant un seul son complexe.  (coronavirus : niveau 1, confinement : niveau 2 !.) 

J'ai parlé plus haut de la force de persuasion de Stéphanie, nous en avons eu une démonstration éclatante quand elle a évoqué notre projet auprès du délégué Hatier de son secteur. Maya et moi commencions tout juste à identifier les maisons d'édition qui pourraient être intéressées par notre projet.

Très vite, la maison d'édition Hatier s'est déclarée intéressée.

La suite a été à la hauteur du début : une super collaboration avec Caroline Terral, responsable éditoriale chez HATIER parenting et jeunesse, la découverte des dessins tellement-mais-tellement choux de Lili la Baleine.

Et nos premiers tomes en librairie cet automne :

Paola déteste le CP

Réda et la dent perdue.

Samedi après-midi de confinement, je me suis installée à mon ordinateur décidée à présenter et expliquer le super concept de cette série dont je suis fière (Je vous rappelle : aucun boutonneux dans le synopsis !) et c'est une autre histoire que j'ai finalement racontée.

Promis, la fiche technique arrive !

 

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