Hier, j'étais d'humeur chantante. Très chantante. Non seulement je retrouvais Lakik' à Paris, mais j'avais en plus rendez le soir avec Michel Jonasz...
Le Jonasz de Mister Swing, de Dites-moi, d'Arthur. Et j'en passe !
Je savais que ce spectacle était un hommage à la musique tzigane. Je ne savais pas que c'était en fait un bouleversant poème d'amour à son grand-père yiddish. Michel (oui, je l'appelle par son prénom, je le connais depuis si longtemps !) a à peine chanté, mais il a interprété encore et encore avec passion et talent toutes ces personnes qui ont cherché (et trouvé) le bonheur avant que le ciel ne s'assombrisse tellement qu'on n'y voit plus qu'une seule étoile. Celle de David.
Il ponctue son récit de dialogues truculents entre son grand-père et son meilleur ami. Il est l'un puis l'autre, il est l'un et l'autre... Et nous, on retient notre souffle, car dès le début, il nous a prévenus : "Ils veulent qu'on se déshabille. Ils disent que c'est pour la douche. Mais je ne les crois pas"...
Cet homme est un artiste, un grand. Avec un coeur qui porte aussi haut que sa voix.
Je l'ai vu dans une petite salle de spectacle d'une petite ville près de chez moi. Il est en province, ne le manquez pas.