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  • Le club où il fait bon lire

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    N’y allons pas par trop de détours : je n’ai pas un bon souvenir du collège. De cette période essentiellement grise, je garde quelques points lumineux : ma meilleure amie, rencontrée en 6e, et une professeur de français, Madame Leclercq. J’ai un souvenir étrange du temps de cantine, où nous nous ennuyions beaucoup. Sans doute notre amitié s’est-elle forgée dans ces moments.

     

    Reste que j’aurais a-do-ré être membre d’un club comme celui qu’anime Isabelle Valdher, professeur documentaliste au collège de Loos-en-Gohelle. C’est un club de lecture où chaque vendredi, les férus de lecture se retrouvent.

    Ils ne sont plus « les petits 6 »e ou « ces satanés 4e », mais des enfants tous animés par cette même passion pour la lecture. Ils échangent sur leur lecture, ils montent des ateliers tous plus originaux les uns que les autres.

    Je les ai rencontrés début février. Gentiment, ils m’ont ouvert leur cercle. Gaiment, ils m’ont passée à la question, en me laissant la possibilité d’user de jokers. Mais je n’en ai pas eu besoin. Parce qu’il n’y avait pas de tabous, pas de vérités cachées non plus. J’ai passé un super moment avec eux. Une fois encore, je m’étais régalée à répondre aux questions des élèves. Et ces quelques heures baignées dans le soleil du CDI ont été la cerise sur un très beau gâteau (genre au chocolat qui fond du dedans… !)

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  • Pas contente !

    "Comment trouves-tu les fesses de Sophie Laroche ? " Voilà la question à laquelle s'est amusé à répondre, sur Facebook, un élève que je ne citerai pas, rencontré lors d'une visite dans un collège. Peut-être a-t-il trouvé ça drôle. Mais ça ne m'amuse pas. Parce que le sujet est sensible, mais aussi parce qu'en leur ouvrant mon accès à facebook, j'accepte que nous prolongions un lien, pas que nous sombrions dans la vulgarité. Il y a dans ma vie, des personnes plus avisées pour juger mes fesses. Désormais je refuserai donc toute connexion via facebook avec des élèves, et communiquerai avec eux via ce blog.

  • Grauku au Québec

    Chuis jalouse… Manon, l’héroïne du Carnet de Grauku, c'est moâ qui l'ai inventée. Bon, elle ne traverse pas que des moments faciles dans mon roman, mais elle s'en sort quand même bien, non ? En plus, elle a un super mec, de super amies... Manon vient de s'offrir un superbe voyage ! Le Québec, ni plus, ni moins... Mon roman vient en effet de sortir de l'autre côté de l'Atlantique. Le texte a pour cette occasion été "traduit" en québécois. Elle a le don d'ubiquité, ma p'tite lycéenne. Elle vit maintenant ici et là-bas. Pensez-vous qu’elle m’aurait emmenée avec elle ! Sont ingrats ces ados… Bon, je ne lui en veux pas, je garde un souvenir trop extraordinaire pour cela de mon premier voyage, seule, aux Etats-Unis ; j’avais presque son âge.

    Maintenant, laissez-moi vous montrer la transformation de couverture !

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    est devenue ...
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    C'est une drôle de sensation de redécouvrir son texte sous une autre couverture. Par contre, ne comptez pas sur moi pour comparer, je serais forcément subjective :  deux ans après sa sortie, chaque fois que je croise Grauku, j'ai encore et toujours le même plaisir à voir la photo de Christine Spadaccini qui a jeté sa couleur sur mon livre.
  • L'aventure de mes rêves

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    Petite note juste pour vous faire pâlir de jalousie. Régulièrement, quand je vais dans les écoles, je repars avec un livre "rien que pour moi". Chaque fois, il porte le même titre : "L'aventure de tes rêves",  mais ce n'est jamais le même. Il y a autant d'histoires qu'il y a eu d'élèves, qu'il y a eu d'enfants qui ont lu les aventures de Max. Chaque fois, je les lis toutes. Souvent, je me demande "c'est qui celui-là?" quand un auteur en herbe fait allusion à une vedette. Has been, déjà. A chaque fois, je me régale. Et immanquablement, je me pose cette question : qu'est-ce que moi j'aurais raconté à leur âge ? Ce serait l'histoire d'une fille qui écrit une histoire sur un cahier...

  • Né sur un fou rire

    En octobre dernier, je suis retournée dans la région de Poitiers pour intervenir dans des écoles. Qu'il est moche, le verbe intervenir, dans ce cas-là ! On m'imagine en policier ou en pompier, en haut de mon échelle. "Urgence urgence, encore des neurones crâmés !" Alors qu'en réalité, je papote... (beaucoup !) j'écoute et j'observe.

    Ce jour-là, j'ai signé mes livres en passant de table en table. "Comment tu t'appelles ?". Une élève n'a pas répondu. Oh, pas parce qu'elle était malpolie ou moi agressive. Non, seulement "pask'elle parle jamais à l'école, m'dame ! C'est Morgane, et elle parle pas à l'école, et pourtant elle sait parler !" En deux secondes, les présentations étaient faites. Pas par l'intéressée. J'ai signé le livre et un centième de seconde, je me suis dit que j'aurais aimé être celle qui aurait rompu le charme et délié la langue de cette enfant. Mais je n'ai pas de pouvoirs magiques, sic.

    La journée s'est terminée autour d'une chaleureuse tasse de thé avec les enseignantes et la directrice, Madame Pinganaud. Au hasard de la discussion, Madame Pinganaud m'a raconté qu'un jour où, en fin de grossesse, elle rendait visite à ses collègues, elle avait tellement ri que cela avait déclenché son accouchement.

    "Je suis né sur un fou rire, voilà une belle première phrase de roman", lui ai-je dit. Et je viens aujourd'hui de mettre le point final à cette histoire. Il me reste à lire et relire, mais je trépigne d'impatience. Il me tarde de la faire lire aux enfants d'une école de la région de Poitiers... et à leurs enseignantes qui savent bien plaisanter.