Je vous l'accorde, la photo n'est pas terrible. Je pourrais arguer que la batterie de mon appareil était très très faible, que la pièce était sombre... mais je crois que la vérité est ailleurs : ces deux-là n'avaient pas envie que je leur vole ce moment d'intimité. Car hier, Olivier, mon grand "petit dernier", a enfin rencontré "sa" Lili Pissenlit. Et elle, son "chouchou". Ça faisait des mois qu'ils se causaient, ces deux-là. Tout a commencé un jour où Lili a appelé et Olivier décroché. Le courant est passé. Depuis, ils s'inquiètent l'un de l'autre, l'un lui confie ses secrets, l'autre lui raconte ses histoires... et le fournit en saucissons corses " de cochon sauvage s'il vous plaiiiiit". Hier, Lili était à Paris, alors nous avons pris le RER. Longue journée d'attente pour mon fiston qui avait dès le matin enfilé sa chemise de beau gosse. Trépignements d'impatience dans le RER et enfin, cette seconde où ils se sont reconnus, il a couru vers elle. Depuis que je connais Lili, elle m'a appris beaucoup de choses, elle me prête souvent ses lunettes pour que je vois le monde avec ses couleurs, me prête même son illsutratrice pour faire jouer mes mots... Là, elle m'a offert un nouveau regard sur mon fils. Je ne l'avais jamais vu comme ça, heureux et intimidé à la fois. Un fan... un vrai. Ils ont papoté, il a raconté l'école, elle lui a dévoilé les nouvelles aventures d'Odette la pigeonne. Ça n'a pas marché avec le goëland...pff, les unions mixtes, ce n'est pas évident. Il est reparti le manucrit sous le bras, bien décidé à profiter de cette belle avant-première. Même moi je n'ai pas le droit de le lire avant. Mais je ne suis pas fâchée, au contraire. Cette amitié est à l'image de ces deux là : inclassable et irrésistible.