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  • LES GENS QUI DOUTENT, chanson d'Anne Sylvestre

    "J'aime les gens qui n'osent

    S'approprier les choses

    Encore moins les gens.

    Ceux qui veulent n'être

    Qu'une simple fenêtre

    Pour les yeux des enfants.

    Ceux qui sans oriflamme

    Et daltoniens de l'âme

    Ignorent les couleurs.

    Ceux qui sont assez poires

    Pour que jamais l'histoire

    Leur rende les hommages.

    J'aime leur petite chanson

    Même s'ils passent pour des cons.

    J'aime les gens qui doutent

    Mais voudrais qu'on leur foute

    La paix de temps en temps.

    Et qu'on ne les malmène

    Jamais quand ils promènent

    Leurs automnes au printemps.

    Qu'on leur dise que l'âme

    fait de plus belles flammes

    Que tous ces tristes culs.

    Et qu'on les remercie

    Qu'on leur dise on leur crie

    Merci d'avoir vécu."

    Les gens qui doutent, Anne Sylvestre (extrait)

     

    Dédicace toute particulière à mon amie Christine Schmitt qui a su mettre les mots d'Anne Sylvestre sur mes maux. Doux onguent, comme le sont nos échanges et notre amitié.

  • Au fil des pages, à Bréhal

    "... On ne voit rien. Juste l'étendue de sable à perte de vue, les pieds de moules découverts par l'eau, un homme qui chante et frotte une guitare assis sur les rochers ; les nuances du ciel reflétés par le soleil couchant; la mer bleue, plate comme un lac. Le regard des gens sur le papier et le crayon, sur l'écriture et l'écrivain".

    Camille Cosyns

    Camille est collégienne à Bréhal, en Basse-Normandie. Elle est aussi membre du jury du Prix "Au fil des Pages" organisé depuis deux ans par la médiathèque de Bréhal. Camille est enfin et surtout une fine plume, qui accroche encore parfois le papier, qui cherche, qui trouvera, comme le prouve son poème.

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    A Bréhal, dans cette petite commune de 3000 âmes, j'ai rencontré des enfants passionnés et passionnants, une équipe de bénévoles à la médiathèque investis, ingénieux et motivés. Une responsable de médiathèque qui sait que l'on n'a pas besoin de tout le tintouin parisien pour découvrir et apprécier. Des enseignants investis et responsables, des enfants qui, quand ils lisent, cherchent à comprendre et à ressentir. Et un cuisinier qui vous donnerait envie de retourner au collège juste pour la cantine. Même les jours de poisson... surtout les jours de poisson !

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    Il y avait en plus la mer...

    Alors je le dis franchement, non, je n'avais pas envie de rentrer. Oui, j'aurais volontiers continué ma petite tournée. Ou mieux encore, squatté un petit coin de la médiathèque, sorti mon mini-ordi (merci mes amies pour ce super cadeau de 40 ans, je vous avais dit que ça me serait utile !) et continué sur place l'écriture de mes romans en cours.

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    J'ai repris le train. Et, dès le quai éloigné, repris le cours de mes récits grâce à ce petit ordi et la grande grande motivation que j'ai puisée une fois encore dans ces rencontres. Une fois chez moi, j'ai lu tous vos petits mots, installé le cadre dans mon salon et ... savouré vos chocolats ;)

    MERCI.

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  • Hommage à toutes mes Dames Coquelicot

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    A Bréhal, où je suis allée recevoir le prix littéraire « Au Fil de Pages », j’ai rencontré une fois encore une formidable équipe de bénévoles de bibliothèque, encadrées par la aussi sympathique que dynamique Isabelle.

    Ces personnes donnent de leur temps et de leur énergie pour que leur médiathèque ne soit pas un musée mais un véritable lieu de vie, de convivialité, de lecture-plaisir. Le croirez-vous, l’une d’elle a même l’incroyable talent de donner corps au loup de l’histoire…

     

    Alors je voudrais leur rendre hommage, ainsi qu’à toutes ces bibliothécaires magiques, ces profs-documentalistes passionnées, ces bénévoles incroyables… de Pau, de Bailly, de Saujon, de Loos-en-Gohelle, de Dieppe, de Pithiviers, de Montmorillon, de Vouillé, de Thiré…

     

    Je salue aussi affectueusement tous les profs de français, de « ma Stef », à Geneviève. Je ferai votre éloge, promis… dans un autre billet ;)

  • Dédicace spéciale pour Bréhal et ses habitants : l'histoire de Pamoi

    Je rentre de deux journées magnifiques à Bréhal où j'ai fait de très belles rencontres. Je reviendrai dessus très vite sur ce blog, mais je voulais déjà leur offrir ce petit texte dont nous avons parlé ensemble, l'histoire d'une tartine de pain de mie dans un placard... Je vous embrasse tous très fort.

     La Maison hantée

     Les fantômes, ça n’existe pas. La preuve, personne n’en a jamais vu. En tout cas pas ici, pas en France. Il paraît qu’il y en a en Ecosse, ce pays tout au nord de l’Europe. Mais là-bas, les hommes portent des jupes. Ils appellent ça des kilts. En France, on n’a jamais vu un homme en jupe et on n’a jamais vu de fantôme non plus. Il n’y a pas de fantôme en France, c’est certain.

     

     

    Jetez quand même un œil sur cette maison, là-bas. Oui, celle avec la grande haie mal taillée, et le portail vert. Cette maison-là est hantée. Vous avez l’air étonné. C’est parce que ce n’est pas un vieux château lugubre perdu au bout d’une route de campagne sinueuse ? C’est vrai, c’est une maison de ville, pas toute neuve mais pas vieille non plus. Peut-être comme la vôtre en fait.

    Et pourtant, elle est hantée. Je le sais, parce que le fantôme qui y habite, c’est moi…

     

    Chut ! Ne dites rien, ne faites pas de bruit. Il ne faut pas que les habitants me repèrent.

     

    « Oh la la, vous vous dites, me voilà faisant copain-copine avec un fantôme. Et en plus pendant une histoire du soir. Bonsoir les cauchemars ! » Mais ne craignez rien. Je suis un fantôme pour enfants, je ne suis pas dangereux. Je n’ai pas de pouvoirs magiques, pas de drap blanc sur la tête. Je ne colle pas de frisson dans le dos de la maman quand je la croise, et je ne chatouille pas les pieds du papa quand il dort. Je ne m’amuse pas non plus à hurler « Bouhhhh ! » dans les oreilles des enfants, même les soirs d’Halloween, où tout devrait être permis.

     

    Non, je suis un fantôme moderne. Dans le coup. J’ai une façon très contemporaine de hanter la maison. Par exemple, je rallume la lumière ou la télévision quand tout le monde est sorti du salon. Je m’amuse à faire tomber le savon dans le bain et à le regarder fondre. Je jette dans le fond des placards des morceaux de pain de mie à moitié grignotés. Et je laisse des traces de chaussures sales sur le sol de l’entrée juste le jour où la maman l’a nettoyé.

     

    Vous voyez, je suis plus du genre fantôme farceur. Des blagues pas très méchantes d’ailleurs. Même si elles énervent les parents.

     

    Mais il faut que je fasse attention. J’ai été repéré par les enfants. Par les trois, même par l’aîné. Celui qui est déjà au collège, qui ne croit ni au Père Noël, ni à la petite souris et qui préfère écrire à ses copains sur l’ordinateur plutôt que construire des maisons en lego et en kapla mélangés.

    Ils m’ont même trouvé un surnom. Ils m’appellent Pamoi.

    Drôle de prénom, vous ne trouvez pas ?

     

    Et pourtant, quand la maman demande :

    -          Qui a laissé la télé allumée ?

    -          Qui a fait tomber le savon dans le bain ?

    -          Qui a marché sur le tapis blanc avec ses chaussures pleines de boue ?

    Toujours le grand frère répond :

    -          C’est Pamoi

    Sa sœur confirme :

    -          C’est Pamoi

    Et le petit frère conclut :

    -          C’est Pamoi.

    Leur maman ne les croit pas. Elle refuse de croire aux fantômes. Peut-être parce que c’est une adulte, et que je suis un fantôme pour enfants.

    Pas de fantômes et donc, pas de maisons hantées. À part dans les parcs d’attraction, mais là, on sait que ce sont des gens qui le font exprès. C’est leur métier : faux fantômes dans de fausses maisons hantées.

     

    Mais je suis sûr que vous, vous croyez en moi. Il me semble bien vous avoir déjà entendu dire : « C’est Pamoi »…

  • Une année qui commence bien !

     

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    Pour l'instant, les fauteuils sont vides. Mais quand ils vont se remplir, je sais que je vais vivre encore de ces moments magiques qui donnent tout son sens à mon écriture...

    J'ai le grand bonheur que le "Livre qu'il ne faut surtout surtout surtout pas lire" ait remporté un... 5e prix, à Brehal.

    J'ai le grand plaisir de rencontrer bientôt ces enfants qui ont voté pour mon texte... et tous les autres !

    Moi qui nourris ma plume de ces échanges, je vais être comblée. Moi qui adore les peluches, je ne vais pas être déçue, à en voir ce loup à la dégaine terrible sur l'étagère.

    Moi qui adore en plus la mer, je n'aurai pas envie de rentrer...

    A très bientôt !