« Lorsque j’émergeais de la salle obscure dans le grand soleil, je n’avais que deux choses en tête : Paul Newman et la marche qui m’attendait pour rentrer chez moi ». Voilà près de 25 ans (et oui, le temps passe… ) que je n’ai pas relu The Oustiders, de S.E. Hinton, et pourtant, je me souviens encore par cœur du début. Je me souviens des poèmes de Robert Frost qui parsèment le livre, des prénoms si originaux des trois frères Curtis, les héros. Il faut dire que ce bouquin a été mon livre de chevet pendant toute mon adolescence.
L’histoire est tristement trop banale : deux bandes rivales dans l’Amérique des années 60, que séparent l’argent et la coupe de cheveux. Chez les Greasers, les « pauvres », une fratrie livrée à elle-même après le décès accidentel de leurs parents. Le plus jeune frère, Ponyboy, va s’éprendre la belle Cherry, qui elle appartient à la classe des riches, les socs. Je vous le disais, rien de très original. Et pourtant… pourtant, j’ai craqué pour la plume fluide de SE Hinton, (qui a écrit ce roman à 16 ans !), j’ai aimé en secret ce Ponyboy pendant des années, au point (j’avoue, mais ne le répétez pas…) d’envisager même de le donner en deuxième prénom à mon petit dernier.
Mon fils aîné, lui, vient de lire Outsiders. Il a a-do-ré. Preuve que le bouquin n’est ni une affaire de génération, ni une histoire de filles.
Bande de veinards, il vient de ressortir en livre de poche.
The Outsiders
SE Hinton
PS : Francis Ford Coppola en a fait un film, malheureusement introuvable en France .