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Bonheurs de lecture

  • Mise à nu

    En cette période de bonnes résolutions, je me dis que je devrais en prendre une qui me permettrait de traverser 2016 avec plaisir : ne lire que des romans jeunesse. La preuve ? J'ai fini 2015 sur l'extraordinaire roman de Sandrine Beau, "La porte de la salle de bain".

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  • Une très bonne "Recrue"

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    Cher Samuel,

    Je me suis renseignée : il y a un aller-retour quotidien Montréal-Paris. Si tu te ne traînes pas, tu peux peut-être encore prendre un vol aujourd’hui. Moi, j’aimerais assez que tu te dépêches, parce qu’ici, en France, vois-tu, on a sacrément besoin de toi. On a encore beaucoup trop de haines gratuites, de préjugés, de questions sans réponses, envers les homosexuels. (Ça y est, le mot est lâché !) Alors, oui, il serait vraiment primordial que ton livre « Recrue » rentre dans nos librairies, nos bibliothèques, nos CDI. On va bien lui trouver une petite place, ne t’inquiète pas.

    Une petite place, c’est tout ce que demandent en fait tes deux héros, Maxence, qui a déjà fait son coming out mais qui découvre, en déménageant, que rien n’est jamais acquis, et Thomas qui, lui, doit faire face à une vérité qui l’effraie autant qu’elle le transcende : il est homosexuel. Des garçons qui s’aiment, d’un amour aussi doux et sincère que ta plume. J’ai été très touchée par la délicate précision avec laquelle tu dissèques leurs sentiments et leurs états d’âme. Sans jamais la moindre vulgarité, tu n’évites aucun sujet, jusqu’à la question des relations sexuelles. Mais comment font-ils donc ça !!! Moi qui me considère comme ouverte sur le sujet, j’ai beaucoup appris en lisant ton livre. Je le garde précieusement pour le faire lire à mes enfants. Et j’en parle. J’en parle beaucoup. Parce que non seulement il est important, mais il est très réussi.

    Petite précision pour les lecteurs français : ne vous arrêtez pas au titre, Recrue n’a pas au Québec le même sens que chez nous. Là-bas, c’est tout simplement le nouveau, le débutant.

     

    Recrue, Samuel Champagne,  éditions de Mortagne, distribué en France par Dilisco, demandez à votre libraire de le commander !

  • The Outsiders

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     « Lorsque j’émergeais de la salle obscure dans le grand soleil, je n’avais que deux choses en tête : Paul Newman et la marche qui m’attendait pour rentrer chez moi ». Voilà près de 25 ans (et oui, le temps passe… ) que je n’ai pas relu The Oustiders, de S.E. Hinton, et pourtant, je me souviens encore par cœur du début. Je me souviens des poèmes de Robert Frost qui parsèment le livre, des prénoms si originaux des trois frères Curtis, les héros. Il faut dire que ce bouquin a été mon livre de chevet pendant toute mon adolescence.

    L’histoire est tristement trop banale : deux bandes rivales dans l’Amérique des années 60, que séparent l’argent et la coupe de cheveux. Chez les Greasers, les « pauvres », une fratrie livrée à elle-même après le décès accidentel de leurs parents. Le plus jeune frère, Ponyboy, va s’éprendre la belle Cherry, qui elle appartient à la classe des riches, les socs. Je vous le disais, rien de très original. Et pourtant… pourtant, j’ai craqué pour la plume fluide de SE Hinton, (qui a écrit ce roman à 16 ans !), j’ai aimé en secret ce Ponyboy pendant des années, au point (j’avoue, mais ne le répétez pas…) d’envisager même de le donner en deuxième prénom à mon petit dernier.

    Mon fils aîné, lui, vient de lire Outsiders. Il a a-do-ré. Preuve que le bouquin n’est ni une affaire de génération, ni une histoire de filles.

    Bande de veinards, il vient de ressortir en livre de poche.

     

    The Outsiders

    SE Hinton

     

    PS : Francis Ford Coppola en a fait un film, malheureusement introuvable en France .

     

  • Odette, la reine des pigeonnes !

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    C'est l'histoire d'une pigeonne qu'une jeune fille pas très physionomiste prend pour un mâle. Non seulement l’animal ne lui en tient pas rigueur, mais elle accepte même de lui servir de pigeon voyageur. La petite fille espère ainsi renouer le lien avec sa grand-mère, Mamie Pomme, qu’on a fait déménager un peu vite au goût de la petite fille. Même s’il faut pour remplir cette mission traverser un territoire pas tout à fait nommé mais très ressemblant à l’île de Beauté… Même s’il faut pour cela dormir dans une grande culotte gainante (c’est quand même plus confortable que les … stri... les… les p’tites culottes sans fesse !)

    Odette – c’est le nom de cette si attachante pigeonne- nous livre sans retenue (ou presque*) ses états d’âme, ses surprises, ses découvertes, sous la plume délectable de Lily Pissenlit. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, elle a été mise en dessins par Marie-Claire Roux. Un doux roman qui aborde avec tendresse et humour le délicat problème de la maladie d’Alzheimer. En plus, croyez-moi, quand vous aurez croisé Odette, plus jamais de vot’vie vous enquiquinerez un pigeon, même un  parisien blasé et fiérot.

    * : à ne manquer sous aucun prétexte, « Le making of du livre », épilogue du livre où Odette nous livre sans censure et avec tellement d’humour la création du livre.

     

    Odette ou les tribulations d’une pigeonne

    Lily Pissenlit

    Illustrations : Marie-Claire Roux

    Editions MiC_MaC