Allez savoir pourquoi, quand on m'a proposé de quitter trois jours la grisaille de Paris en novembre pour aller à la rencontre des enfants et lecteurs algériens, j'ai dit oui.
Il faut dire que Caroline Rousseau, des éditions Auzou, avait envoyé notre Anatole Bristol en éclaireur et qu'il avait été très bien accueilli. C'est un éclaireur de confiance !
Quand en plus, c'est l'équipe de l'institut français d'Alger qui s'occupe de vous, il n'y a plus qu'à se laisser guider et apprécier.
Mon séjour à Alger a commencé par une matinée libre.
J'aurais pu rester à la fenêtre de ma chambre à admirer le jardin d'Essai et la vue sur le port...
... mais j'ai pris le métro toute seule comme une grande, et j'ai visité le quartier de la Grande Poste et la place des Martyres.
Et au détour des rues, cette immensité bleue...
(Il peut être dangereux de trop traîner au téléphone avec les copines...)
Puis l'après midi, je suis partie en compagnie de Zahia, de l'institut français,
à l'école des Glycines...
...où les élèves de CM2 m'attendaient pour un échange joyeux, animé, trop court, émouvant, d'une heure et demie.
Ces bouts de chou suivent le programme scolaire en arabe et en français.
... et c'est en français qu'ils m'ont lu puis remis ce petit mot.
J'ai été très très émue...
Le lendemain matin, il pleuvait à verse.
Quelqu'un avait prévenu météo Alger que j'avais du boulot...
Peu importe, l'après-midi, je suis partie
pour le salon du livre d'Alger !
Zahia avait mis en valeur notre Anatole
sur le stand de l'Institut Français.
J'avais rendez-vous...
La rencontre a été intense, les parents se sont joints aux enfants, et nous avons échangé pendant deux heures.
Puis sont venues les dédicaces...
Des livres signés pour des enfants dont le français n'est pas la langue maternelle mais qui ne s'arrêtent pas à ça !
Et quand ça a été fini... certains sont revenus.
Ils avaient encore des questions et des histoires à me raconter.
Et déjà c'était fini...
Je suis restée deux jours complets à Alger. C'est si court.
C'est suffisant pourtant pour me régaler de leurs sourires (et de leur cuisine aussi !), pour discuter avec eux : à l'institut français, dans les écoles, les parents d'élèves, les chauffeurs, tous m'ont parlé de ce pays et de ce peuple sans langue de bois.
Ils ont tous accepté mes questions de Française, mon ignorance.
Tout cela a été plus que bien car j'ai été formidablement accueillie et escortée.
Je voudrais remercier l'équipe de l'institut français, son directeur,
et plus particulièrement Zahia Mezaoui.
Tu es une formidable ambassadrice de ton pays, et une très belle personne, mon amie.
Merci aux éditions Auzou,
merci à Caroline Rousseau,
merci à l'Institut français,
merci à Selma, Anis, Zahia pour nos discussions et votre accueil.
Il y a très longtemps, dans les années 30, bien avant que la guerre entre nos deux pays n'éclate, Jacques Laroche, mon grand-père était allé faire son service militaire en Algérie.
Il avait été séduit par ce beau pays, par sa population, et nous en parlait avec beaucoup de respect.
Pépé Jacques, j'ai beaucoup pensé à toi pendant ce séjour. Le temps a passé, la situation a bien changé, mais j'ai bien compris tout ce que tu nous avais transmis.
Commentaires
Merci Sophie pour le voyage que tu nous as partagé et ton temoignage de l accueil des jeunes lecteurs algeriens.
Ton hommage à ton grand père Jacques Laroche m a beaucoup touchée.