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  • Je vous présente Anatole Bristol de Renaudot !

    Le 19 e prix Renaudot des Benjamins était attribué, mardi à l’école Jacques-Prévert, aux “ Enquêtes d’Anatole Bristol ” de Sophie Laroche.

    C'est la première fois qu'un seul et même ouvrage recueille autant de voix, souligne Philippe Léauté, directeur de l'école Jacques-Prévert, lors de l'annonce officielle du lauréat du prix Renaudot des Benjamins décerné mardi.

    78 élèves, sur les 124 que comptent les CM1 et CM2 des écoles du Martray et de Jacques-Prévert, ont choisi « Les enquêtes d'Anatole Bristol » de Sophie Laroche.
    En présence de l'association « Les Amis de Renaudot » et des adjoints Marie-Anne Chauveau et André Kling, les élèves ont présenté succinctement les sept romans en compétition qu'ils ont eu à étudier d'octobre à mars. « Les élèves ont lu la totalité des ouvrages en classe, pour ceux qui avaient quelques problèmes, c'était revu le soir avec les parents. Maintenant on va reprendre le livre vainqueur, travailler dessus et prévoir des activités lors de la venue de l'auteure », explique Jean-Marie Godineau, un des professeurs impliqués dans le prix et peu étonné par le choix des élèves. « C'est un livre pour les enfants qui expliquent une chose grave mais traitée avec légèreté. »
    « C'est un livre super-bien, l'illustration est bien faite et l'histoire est super-marrante », confie Davy Leivet, un des jeunes votants. Désormais, ils attendent tous avec impatience, la venue de Sophie Laroche vendredi 7 juin. Des ateliers, des dédicaces et un lâcher de ballons sont d'ores et déjà prévus pendant la journée. L'auteure sera aussi présente le lendemain, samedi 8 juin dans le cadre de la 3e édition du livre jeunesse à la médiathèque.

    article paru sur la Nouvelle République.fr, le 5 avril 2013 

    Merci à tous les enfants pour leurs votes, et une pensée toute spéciale pour Cécile, à qui j'ai dédié ce livre, et qui me porte chance.

  • Solitude armée, un livre désarmant

    Solitude armee.jpg


    Chère Marilou, 

    Je ne voulais pas lire ton livre. Je ne comprenais même pas comment tu pouvais l'avoir écrit. Parce que je sais les heures douloureuses à aligner les mots sur un sujet qui blesse, sur un sujet qui touche. Et puis le thème - la violence à l'école !- me dérangeait.

    Oui, tu lis bien, moi qui balance les souffrances de mon Grauku à la tête de mes lecteurs, je ne voulais pas imaginer cette violence à l'école, et ses conséquences tragiques. (Il est vrai qu'on m'a très vite parlé de la fin de ton roman, que je tairai ici.) Je te le dis franchement, directement et sans tabou (ça serait un comble, non ?) pour que tu saches bien que c'est dans ce même état d'esprit que j'écris les lignes qui vont suivre.

    Ton texte m'a bluffée, soufflée, emportée. Tu défends parfaitement ton choix de narration, ton héros, Justin, est juste, touchant, attachant et dérangeant dans un parfait équilibre. Je me suis mise en colère avec lui suite aux brimades - aux tortures !- qu'il subissait à l'école, j'ai spéculé, avec effroi, sur sa vengeance, qui s'impose si finement au cours des pages. Tous les personnages servent à merveille ton histoire, il n'y a rien de surfait, rien de négligé non plus. A chaque fois, Justin est d'une étonnante honnêteté face à ses sentiments qu'il analyse sans complaisance. Tu nous livres ce qu'il faut de détails, d'ambiance, d'atmosphère pour nous plonger dans le récit sans jamais en ralentir le rythme.

    Alors je voulais juste te dire bravo, et merci. Merci aussi aux Editions de Mortagne. Je regrette vraiment que dans mon pays, les éditeurs aient encore peur de lancer une collection aussi directe que Tabou. Dans ce même pays où un enfant de 13 ans s'est suicidé un jour en revenant du collège. Il n'en pouvait plus des brimades infligées par ses petits camarades parce qu'il était... roux.

    Même si je vis loin de vous toutes, je suis fière d'appartenir à la grande famile des Tabou. Touchée que, par un heureux hasard, mon Carnet de Grauku en soit l'aîné.Ton nouveau roman "Onde de choc", me fait peur lui aussi : les conduites à risque, l'euthanasie... mais je le lirai, je le sais maintenant.


    Avec toute mon amitié, 

    Sophie


    Solitude Armée, Marilou Addison, collection Tabou, éditions de Mortagne- 11 euros

  • Sauve pas qui peut...

    Il y a quelques années, j'ai écrit un roman pour la jeunesse intitulé "Sauve qui peut". L'histoire : une émission de téléréalité dont les candidats, lâchés sur une île pour passer des épreuves, sont des enfants.

    Toute ressemblance avec une émisison existante style Koh Lanta n'est pas du tout coïncidence.

    Je voulais, à cette époque, pousser les enfants, en commençant par les miens, à réfléchir à ces émissions, ce qu'elles nous vendaient, et à quel prix. Je croyais que j'avais poussé le bouchon assez loin. Mais j'ai été tristement dépassée par la réalité ces derniers jours.

    Je ne veux pas entrer dans le grand débat de savoir à qui la faute. Je suis juste profondèment chagrinée que deux personnes aient trouvé la mort pour que nous puissions continuer à manger des maltesers en les regardant compter leurs grains de riz.