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  • Petite mise en Seyne

    Auteur jeunesse est un métier parfois difficile.

    Si.

    Il arrive, alors que vous êtes tranquillement chez vous en train de raconter des histoires à votre ordinateur, votre chienne et votre chat, que l'on vienne vous déranger :

    - Sophie Laroche, bonjour ! Christine Vachon à l'appareil. Je vous appelle pour vous annoncer que vous avez gagné le prix de la Seyne sur Mer dans la catégorie des 9-12 ans pour votre roman Sauve qui peut.

    Pfff, quelle poisse !

    Là, il vous faut quitter la région parisienne et son climat partciulièrement pluvieux en ce printemps hivernal, pour vous rendre à la Seyne sur Mer. Mer comme mer méditerranée. Pas de chance quand même.


    Une fois sur place, vous découvrez qu'on vous a logé dans un hôtel sans le moindre charme.

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    Avec une vue moche.

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    Très mal situé en plus.

    Dès que vous en sortez, il n'y a rien à faire, rien à voir.

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    Comme vous êtes une auteur bien comme il faut, vous allez rencontrer les jeunes lecteurs qui ont voté pour vous. Ils n'ont pas l'air du tout intéressés par ce que vous avez écrit.

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    Pour montrer que votre maman vous a bien élevée, vous ne critiquez pas la cantine, même si la décoration est franchement à revoir.

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    Vous rencontrez des classes tristes, parce que le maître ne laisse personne s'exprimer.

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    Vous partagez tout ça avec une autre auteur jeunesse qui n'a qu'un mot en bouche: c'est Beau, c'est Beau !Vous vous dites que soit elle a l'habitude de scander son nom, et ça ne doit pas être facile, soit elle ne voit pas les choses comme vous.

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    Lors de la dédicace, tout le monde vous ignore. Personne ne veut vous approcher.

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    Le prix vous est remis par un vieil élu moustachu, bougon et indifférent.

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    Enfin heureusement, tout cela se termine, vous rentrez chez vous, et vous recommencez à raconter à votre ordinateur, votre chienne et votre chat...

    n'importe quoi !!!

     

    Un grand merci et un grand bravo à Christine Vachon et Caroline Soubic pour leur investissement et leur accueil.

    Une très grosse bise à toute l'équipe : Laura, Julie et les autres, j'ai adoré nos échanges.

    Un bisou tout spécial à Sandrine Beau, j'ai adoré partager tout cela avec toi.

    Un petit dernier à Gaël.

    Et enfin, un bonjour très amical à tous les congres, bernard l'ermite et autres animaux marins croisés dans la grande bleue.


  • Je vote pour ce roman à sept voix

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    J'ai partagé mes bonbons, j'ai partagé mes chagrins, je partage mes bonheurs, je partage même mon lit avec l'homme de ma vie. Mais mon écriture... ça va pas, non !?! Ou alors juste avec... parce que... Et non, même pas !

    Alors un roman écrit à 7, quelle drôle d'idée ! Vraiment quelle drôle d'idée !

    Pas drôle pourtant le roman, touchant plutôt.

    Voire percutant.

    Sept auteurs, certes, sept voix qui servent la même histoire. Celle d'un pays -et si c'était le nôtre ! - où sept enfants -et si c'était les nôtres !- découvrent qu'on peut perdre ses libertés et son libre arbitre suite à des élections.

    Et si c'était les nôtres...

    Le texte (parce qu'il y en  bien un seul, tellement ceux là chantent la même mélodie) est simple et efficace. Chaque chapitre -chaque auteur- surprend, inquiète, émeut, et malgré le régime totalitaire et arbitraire qui se met en place, nous souffle la vie. On suit ces familles mises au ban parce que différentes. On se rappelle, forcément, les camions où l'on a gazé en premier les handicapés mentaux et les invalides dans un pays qui se nazifiait. Mais on ne se dit pas que c'était hier, seulement hier. On se rappelle que dans notre douce France, nombreux sont ceux qui refusent le mariage pour tous. Hier encore, tiens, justement, pendant que je lisais ce merveilleux libre -euh, livre, lapsus révelateur !-, certains de mes  con-patriotes prenaient l'air en provoquant les CRS et en dénonçant une loi pourtant votée.

    Je fais rire, j'émeus, je décortique les sentiments. J'écris sur l'amitié et la mer du Nord.

    Je ne suis pas une auteure engagée.

    Mais, des fois, j'aimerais.

    On n'a rien vu venir- roman à 7 voix Editions Alice Deuzio - 12 €