Une semaine à Beyrouth, à rencontrer des enfants libanais, à découvrir cet étonnant pays, sa succulente cuisine, guidée par les Libanais les plus sympas qui soient...
Voilà ce que m'a offert Blandine Yazbeck, conseillère pédagogique à l'Institut Français du Liban, en me sélectionnant pour le salon du livre francophone de Beyrouth, sur les recommandation de Caroline Rousseau, des éditions Auzou.
MERCI !
Beyrouth... Ce nom synonyme de guerre et souffrance pendant toute mon adolescence. Avant d'embarquer, j'ai une tendre pensée pour mes parents, pas très rassurés de me savoir en route si loin...
Et dès le lendemain, c'est une explosion, mais de la plus belle sorte : de joie, de rires, de complicité, de mots gentils, au LO Jaber el Sobah.
Puis les rencontres vont se suivre au BIEL, le salon du livre francophone de Beyrouth,
avec les E.O. Tarik Jaddida, Salahya Ayoubi le samedi,
Baabda filles, Mohamed Chamel le lundi,
des Frères Baskinta, St Jean Baptiste et le lycée Abdallah Rassi Halba le mardi.
Je suis impressionnée par le très bon niveau de français des enfants, et les travaux réalisés à partir de mes livres, comme ce débat : Anatole a-t-il raison ou tort de penser qu'un ami trahit parfois ?
Je rencontre de fabuleuses enseignantes...
On me rejoue mon Anatole, des textes appris par coeur et très bien restitués.
Petit passage éclair sur MTV, une grande chaîne de télé libanaise.
Mercredi, c'est le départ pour Zahlé et son institut français, où "madame Sophie" reçoit une fois encore un incroyable accueil.
Au Liban les enfants ne vont à l'école que le matin. L'après-midi, les salles de classes sont utilisées pour instruire les enfants syriens. Les quatre millions de Libanais ont accueilli 2 millions de Syriens... Respect.
Ce sera donc visite de Beyrouth. Cette ville étonnante, où les bâtiments les plus modernes côtoient les immeubles troués par la guerre, où le ciel est si bleu mais l'air saturé par la pollution (Parisiens ralentissez sur le périph', je vous assure que ça vaut le coup !)
Le dimanche, Blandine nous a organisé une journée découverte de son beau pays.
Et le mercredi, elle a préparé une incroyable surprise. Avec la complicité de Jeanne d'Arc, de l'institut français de Zahlé, et Nada, la si chouette belle-soeur de Blandine, direction de Baalbeck.
A quelques kilomètres de la frontière syrienne (j'ai vraiment fait ça, moi,?) je découvre un site archéologique incroyable.
Et comme je suis très bien accompagnée, nous plaisantons beaucoup, là, au pied de l'histoire, si loin de chez moi.
Je suis allée à Beyrouth.
J'y ai pris une grande claque, de gentillesse, de respect, de lumière, d'écologie.
J'y ai perdu des préjugés que je croyais ne pas avoir.
J'ai constaté qu'on pouvait assumer sa foi tout en respectant celle de l'autre.
J'ai appris à courir pour traverser la rue sans feu rouge, j'ai ri avec une bande d'auteurs jeunesse and co extra, j'ai laissé là-bas de nouvelles amies : Blandine, Nada, la délicate et délicieuse Zeina de la librairie Antoine.
Je suis allée à Beyrouth parce que Bertrand m'a dit : Vas-y, je viens avec toi.
Merci mon amour.